mercredi 18 janvier 2012

Je revendique le droit d'être malheureuse !

Souvent je fais un peu semblant que tout va bien. 


Un peu par bravade, parce que je préfère dire que tout va bien quand les gens s'apitoient sur mon sort de pauvre femme abandonnée par son homme. Parce que j'essaie de coller à l'image de fille courageuse qu'on attend de moi finalement..
Parce que j'ai l'impression que pour certaines personnes, je n'ai pas le droit d'être malheureuse, je n'ai pas le droit de dire qu'il me manque, sous prétexte que cette vie là je l'ai choisie. Bien sur que je l'ai choisie cette vie là, c'est vrai, je suis tombée amoureuse en connaissance de cause, il ne m'a pas prise en traître, puisqu'il était déjà marin au début de notre relation.  
Mais je crois que c'est la pire des choses que je peux entendre lorsque je vais mal parce que le manque de lui est trop intense.. C'est un peu "Tu as choisi tu assumes", et si possible tu assumes sans te plaindre..


Je revendique le droit de dire qu'il me manque, et que la vie sans lui c'est très dur parfois.. Que je voudrais qu'il me prenne dans ses bras, que j'ai besoin qu'il me serre fort.. Que j'ai juste besoin de l'avoir près de moi, de ne plus dormir toute seule..  
Quand on a une relation aussi fusionnelle que la notre, le retour à la vie en solo est un peu dur parfois, et je réclame le droit de me plaindre.. 


Ca ne veut pas dire que je regrette mon choix, ou qu'il me rend malheureuse, parce que ce n'est pas le cas, mais oui il me manques, atrocement parfois.. 


Mais je ne sais pas ce que je déteste le plus, qu'on me dise de ne pas me plaindre parce j'ai choisi cette vie là, ou qu'au contraire on me prenne en pitié à coup de "Oh ma pauvre, 7 semaines sans mon homme moi je ne pourrais pas, tu dois vraiment être malheureuse".. Mais pour l'une ou l'autre des solutions, le résultat est le même. On fait un grand sourire, on met ses soucis dans sa poche et son mouchoir par dessus comme on dit, et on répond que "tout va bien, non il ne me manque pas trop, tu sais on finit toujours par s'habituer" ..


Je le dis et je le répète, je revendique le droit d'être malheureuse parfois, sans qu'on ne me prenne de haut, et sans que l'ont s'apitoie sur mon sort pour autant.. Qu'on me laisse être malheureuse, nom de dieu ! 


Et je le dis, aujourd'hui, sans aller jusqu'à dire que je suis malheureuse, aujourd'hui il me manque beaucoup.. Dans son livre "tiroirs secrets", Mylène Demongeot dit "quand je passe rue Guichard (lieu de son enfance), j'ai une boule dans l'estomac, je lève les yeux et j'espère y voir mes parents qui m'attendent au balcon. l'estomac s'appelle l'absence"  .. Cette boule à estomac, je la connais bien.. C'est celle qui me vient chaque fois que je vois une voiture comme la sienne passer devant moi (et il a une voiture qui fut à l'époque produite en masse, et je dois dire que j'en vois passer un max!), chaque fois que je vois un couple amoureux... C'est comme une petite douleur, un petit point qui vient là, pour me narguer et me rappeler que non il n'est pas là, desfois que, prise par ma petite existence, j'oublie le temps d'une minute que l'homme que j'aime est loin de moi.. Et il y a des jours où le coeur se manifeste plus souvent que d'autres.. Des jours où la simple mention de quelque chose qui nous rappelle un évènement passé avec lui suffit à faire monter les larmes au coin des yeux.. Aujourd'hui est un jour comme ça.. 



Un jour où j'ai tellement d'amour pour lui qu'il faut, par tous les moyens que je le lui dise.. Parfois je me sens complètement dépassée par l'intensité des sentiments que j'ai pour lui... Je l'aime à un point où son absence est parfois physiquement douloureuse..

Je l'aime, à la folie, et j'ai la chance inouïe qu'il me le rende bien..
Mais ce soir il me manque ... 


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3 commentaires:

  1. T'es juste super courageuse.

    Et au risque de te dire exactement ce que tu dis dans l'article:: "Je pourrais jamais".
    En 8 ans, j'ai dormi 2 nuits sans mon homme. On est hyper fusionnel."

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  2. Je compatis sérieusement. Pour avoir vécu une relation longue distance ou on ne se voyait qu'une fois par mois (et encore....), je sais que je ne pourrais plus. Pendant un an, la boule à l'estomac était là, je souffrais à un point....la boule est partie quand il m'a quittée.

    Il faut beaucoup, beaucoup d'amour pour vivre ce genre de relations. Et je sais qu'entre vous, il y'en a plus qu'il n'en faut =)

    Fin Février, je pars voir ma famille pendant 15 jours, et c'est pas sur que Loulou puisse prendre des congés pour me suivre....Déjà, j'ai du mal avec le fait de passer deux semaines sans lui. Alors, j'imagine pour toi....

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  3. Ah cette boule à l'estomac... Pour avoir vécu une histoire à distance, je la connais bien moi aussi!!

    Elle est partie quand on s'est installé ensemble (enfin, j'ai eu une autre boule à l'estomac à la place, à cause d'un autre manque...), ça m'a ôté un poids mais à la place j'avais peur que la routine nous tue! Bah oui, après 4 ans et demi de relation à distance je me demandais comment on allait gérer le quotidien!!

    Aujourd'hui, je me dis que ça a été une chance de vivre cette expérience! Parce que ça nous a obligé à beaucoup parler, à s'ouvrir l'un à l'autre...

    Et c'est vrai que même si j'aime avoir un peu la paix, quand il doit partir quelques jours, ça me fait du bien mais en même temps il me manque... C'est peut-être de constater qu'après presque 11 ans il me manque de cette façon qui me fait du bien...

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